Nature morte à l’huile en pas à pas

La scène de la nature morte

Une nature morte demande un minimum de préparation pour agencer correctement les différents éléments qui la compose. J’ai mis sur une ancienne caisse, un tissu sombre avec une planche de bois patinée qui sert de support à une vieille lampe de chantier, une boite en fer blanc qui sort tout juste d’un vieux garage et deux moitiés de mandarine mangées depuis …quelques temps !

L’idée est de faire ressortir l’ancien, une ampoule qui date d’un autre temps, une boite et des peaux de mandarines oubliées.

L’éclairage sera apportée par une lampe sur le côté tout en conservant une zone obscure. L’intérêt est de faire ressortir les peaux des fruits avec leur chairs flétries en adéquation avec la lampe d’une autre époque. La prise électrique renforce l’idée d’un matériel des années 50.

Il est important d’apporter une touche de couleur forte pour donner un objet qui va réhausser la scène. Les peaux oranges vont faire cet effet. les reflets de la boite avec les salissures seront un travail sympathique à réaliser ainsi que la poussière (d’époque !) sur la lampe décentrée de son support.

La scène de départ

Etape 1 – préparation  et dessin

Cette préparation est importante pour pouvoir peindre sur une toile bien apprêtée. Ponçage, gesso, couche d’acrylique teintée fourniront une base intéressante pour bien débuter la nature morte à l’huile.

Un petit conseil, vous pouvez ajouter une fine couche de médium à peindre sur toute la toile juste avant de commencer votre dessin avec le pinceau (essuyer la toile avec un chiffon sec pour ne pas avoir trop de gras sur le support), ainsi vous pourrez corriger facilement votre dessin.

Je réalise le dessin à la terre d’ombre brûlée avec juste un peu de médium à peindre

étape 1 , dessin et fond de la nature morte

étape 1 – le dessin avec le fond

Etape 2 – l’impact des objets

Je me concentre sur les valeurs des objets afin de les mettre en relation l’un par rapport aux autres, et donner déjà l’impact des contrastes et des couleurs. Le fond étant mis sommairement nous tacherons d’avoir un effet punch dans la limite de la première couche ! Au plus le contraste sera marqué, au plus vous aurez une marge de travail lors des séances futures pour ajuster votre couleurs et autres effets.

Attention de ne pas surestimer non plus vos contrastes et d’avoir une échelle de valeur dénaturée. Le but de cette couche est d’apporter les bons contrastes et de tester au mieux les couleurs présentes dans la scène.

Etape 2 – mandarine, boite métallique et ampoule.

Etape 3 – Retranscrire les bonnes valeurs et couleurs

A présent, je me concentre à retranscrire avec le plus de justesse sur les couleurs et valeurs de chaque objets que composent la scène. Je sais que le détail est moins important dans cette phase qui peut durer quelques temps car la représentation fidèle des détails sera une étape importante mais chaque chose à son temps ! je met une couche généreuse de peinture sur le tissus sombre tout en sachant également qu’une bonne couche à huile ne suffira pas. Au plus nous densifions la couche au plus nous aurons un retour franc et fort de nos contrastes et autres teintes

 

Voici le moment de travailler sur la texture du bois en apportant une base, cette partie serait rondement menée avec des glacis successif afin de donner une vibration entre un effet bois et une patine particulière au temps qui passe et qui use les fibres.

Etape 4 – Peindre une bonne couche supplémentaire

Cette couche permet à présent d’effectuer les derniers réglages en terme de valeurs et de couleurs, ce sera une couche de correction, de justesse au niveau des détails. Aller trop fort et trop vite peut aussi être un frein au résultat. L’important est d’avoir un ensemble homogène et cohérent. La force toujours pourra être mise par la suite en prenant un recul nécessaire et indispensable.

Pour fixer les correctement les couches précédente, j’utilise un petit vernis à retoucher pour ne pas endommager mon travail précédent. Ainsi ce léger vernis à retoucher à deux fonctionnalités, raviver les teintes qui se sont un peu ternis avec les quelques jours de repos (les rouges notamment) et sceller le travail avant d’apposer une série de rehaut et de glacis.

Etape 5 – Réaliser une série de glacis et de rehauts

Cette phase est intéressante car on ajuste les contrastes, les teintes par de fines couches en glacis tout en apportant un travail très précis sur les nervures du bois, les points très lumineux de la scène que je vais volontairement limiter afin de donner le maximum d’impact. C’est un travail sympathique car on peut augmenter selon ce que l’on veut représenter tel ou tel objet de notre scène. Il faut bien-sûr prendre du recul sur l’avancé et ne pas vouloir tout mettre en premier plan en augmentant de trop la lumière dans toute la scène.

 

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